No Music’s Land : le label des contrées oubliées
Dans le monde des labels, on trouve de tout. Et aujourd’hui, nous allons nous intéresser à un OVNI culturel musical qui mérite le détour et de l’attention, No Music’s Land Records.
Partant d’un principe résolument tourné vers l’ouverture musicale, que ce soit d’un point de vue sonore comme géographique, la genèse en est intéressante.
Sans aucune flemme, citons leur présentation :
« Notre label a une approche un peu particulière : nous sortons exclusivement des vinyles de projets et d’artistes venant de régions du monde artistiquement négligées par l’industrie, celle-ci croit qu’un rap américain et français est naturellement et forcément meilleur qu’un rap vénézuélien ou marocain par exemple.«
« Nous nous efforçons de mettre en lumière des projets originaires de régions du monde qui abritent une richesse musicale incroyable et pourtant sous exposée. Nous pensons que cette musique exprime ce que l’industrie musicale oublie de raconter. Par amour de cet artefact artistique à l’ancrage temporel, nos collaborations se concentrent sur la production de vinyles.«
« Nos sorties vinyles se concentreront sur des projets natifs des régions d’Afrique du Nord, d’Amérique Latine, d’Europe de l’Est, d’Asie et du Moyen-Orient. Car ces territoires semblent être considérés par l’industrie musicale comme des No Music’s Land. »
Autant dire que ça voyage sec.
Pour le moment, un premier projet est sorti, très particulier, fort intéressant, Azar Strato.
Album de rap Sibérien percutant, qui vous transporte directement dans des entrepôts immenses, où seul le bruit de la rouille rythme les journées.
C’est clairement un voyage troublant, kiffant, dépaysant. Une sorte d’indus/electro rap dark, j’avais jamais tâté ce genre de trucs putain !
Faut reconnaître que les sonorités de la langue font carrément bizarre, mais ça passe carrément. Le rythme est là, la rouille est là, et on sort un peu calmé du voyage, mine de rien. Les prods, au long de projet, sont diversifiées (gardant ce côté métallique rouillé, tapant parfois dans du mystique, ou alors des trucs qui seraient limites, si ça existe « boom bap electro », j’sais pas, j’ai des connaissances limitées ahah), et y’a moyen de passer par différentes couleurs au niveau des oreilles (ouais, ok, expression cheloue, du coup).
Une bonne dizaine de tracks de pure découverte, effectivement, on est dans d’autres contrées. Loin. Dans un No Man’s Land musical…
Le vinyl en lui même est un fort bel objet.
Ok gros, on résume ?
Alors, dans un premier temps, un label qui tape dans les contrées inconnues et injustement oubliées par l’industrie de la zique et du skeud, No Music’s Land Records.
Pour les retrouver, plusieurs possibilités !
Tout d’abord, la page Facebook, pour pécho plein de news / petits billets d’humeurs, on va dire.
https://www.facebook.com/nml.records
Le Bandcamp aussi voyons !
https://nomusicslandrecords.bandcamp.com/
Le site Web, en construction au moment où j’écris, on verra comment ça tourne (et on fera tourner tiens, gangbang).
Et en deuxième, un skeud qu’on peut pécho en vinyl ou sur Bandcamp, Azar Strato – Art Project qui se trouve donc être leur première release (ça frappe fort, du coup)
Pour pécho tout ça, direction le bandcamp, attention, la « licence » (ouais si, c’est une licence du coup, enfin l’achat) vous file surtout l’accès au vinyl, par contre, vous pourrez pas pécho au format numérique.
https://nomusicslandrecords.bandcamp.com/album/art-object
Mais t’inquiètes kekette, tu peux aller check le LP sur Soundcloud !
Il est pas beau, le voyage au pays où y’a pas de zique ? Finalement, y’en a, et pas d’la merde gros !